Les revenus passifs que génère le crowdfunding font souvent rêver. Pourquoi travailler soi-même lorsque notre argent peut le faire à notre place ? Profiter d’entrées d’argent régulières sans rien faire représente un idéal logique bien enviable. Mais se pose alors une question : cette rente peut-elle être en mesure de faire vivre une personne entièrement ? Sans divulgâcher tout cet article, la réponse est oui. Le crowdlending (pour être plus précise) est en mesure de transformer un investisseur ordonné, assidu et acharné en rentier. Alors, envie de chiller sous les cocotiers les doigts de pieds en éventail ? Découvrez ce petit guide du rentier en crowdfunding.
Sommaire
- Est-ce une bonne idée de devenir rentier en crowdfunding ?
- 1/ Générer une rente ultra-passive avec le crowdfunding
- 2/ Profiter d’excellents taux d’intérêt du financement participatif
- 3/ Connaître d’avance le rendement en tant que rentier en crowdfunding
- 4/ Pourvoir diversifier son investissement en crowdlending
- 5/ Disposer de garanties pour contrecarrer le risque du crowdlending
- Guide pour devenir rentier en crowdfunding
- Combien d’argent faut-il pour être rentier en crowdfunding ?
- Rentier en crowdfunding : Etes-vous sur le chemin ?
Est-ce une bonne idée de devenir rentier en crowdfunding ?
De nombreuses solutions d’investissement existent, alors pourquoi penser au crowdfunding ? Parce que le financement participatif concentre en lui seul davantage d’atouts que les autres placements existants. Dès lors, il constitue une voie d’excellence vers les revenus passifs avec de beaux rendements et des risques maîtrisés. Voyons les 5 principaux bénéfices de cette option par rapport aux autres types de placement.
1/ Générer une rente ultra-passive avec le crowdfunding
Avec ce type d’investissement, une fois votre argent placé, vous n’avez plus rien à faire. Vous touchez à intervalle régulier des intérêts que vous pouvez encaisser sur votre compte afin de couvrir vos dépenses courantes. Certains types de crowdfunding (immobilier, PME ou start-up) vous demanderont uniquement un peu de travail en amont afin de sélectionner convenablement chaque projet. Le rentier le plus passif en crowdfunding préfèrera les robots d’investissement qui une fois paramétrés investissent tout seuls à l’infini.
Sur cet aspect, le crowdfunding est très différent de l’immobilier locatif qui exige beaucoup d’implication en permanence. Il faut sélectionner le bon bien, solliciter un emprunt, conduire des travaux, trouver les locataires, etc. Et, contrairement à ce que pensent certains débutants, même une fois le bien loué, des tâches chronophages prennent encore beaucoup de votre temps : travaux et réparations, changements de locataire, réunions du syndic, comptabilité…
2/ Profiter d’excellents taux d’intérêt du financement participatif
En optant pour le crowdlending, il est possible d’aller chercher des taux d’intérêt de plus de 10 % par an, sans courir nécessairement un risque déraisonnable. Les rendements moyens sur plusieurs plateformes de crowdfunding immobilier et robots-investisors témoignent de cette réalité. Cet aspect du rendement est capital, car il conditionne la taille nécessaire de votre portefeuille d’investisseur pour devenir rentier en crowdfunding.
Dès lors, il est bien moins facile de se construire une rente pour couvrir votre train de vie avec des actions à dividendes, des SCPI, un livret, etc. Il est logique de conclure qu’avec une rentabilité de plus ou moins 5 % par an, le nombre d’investisseurs en capacité de disposer de suffisamment d’argent investi est nettement réduit. Les performances de bons nombre de solutions d’investissement ne sont pas à la hauteur d’un niveau de vie décent, à moins de pouvoir mobiliser un capital démesuré.
3/ Connaître d’avance le rendement en tant que rentier en crowdfunding
Dans la finance participative, le rendement est annoncé à l’avance. Bien sûr, il n’est pas garanti, comme les délais. Il s’agit d’un placement risqué. Mais, il est possible de projeter la somme d’argent que vous allez percevoir avec une date d’échéance. Il y aura peut-être un delta, même si avec de bons choix, le rendement est respecté.
Par contre, si vous investissez en actions, en crytomonnaies, en crowdequity…, vous n’avez pas beaucoup d’information sur l’évolution que votre capital va connaître et de la rentabilité (s’il y en a) dont vous allez bénéficier. Dès lors, il est très hasardeux de projeter une somme à venir ou un quelconque retour sur investissement. Peut-être allez-vous y gagner, mais rien n’est moins sûr. Avec ce degré d’incertitude, difficile de se construire une vie !
4/ Pourvoir diversifier son investissement en crowdlending
Ce type de placement utilise différents sous-jacents à travers les différents types de prêts qu’il offre : immobilier, développement durable, commerce, particuliers… De plus, le ticket d’entrée est bas (1000 € le plus couramment en immobilier) ou très bas (10 € le plus couramment en crowdlending aux particuliers). Dès lors, il est très facile de diversifier son portefeuille entre un grand nombre de prêts aux caractéristiques diverses sur plusieurs plateformes, comme l’explique Éric dans son interview.
A titre de comparaison, les SCPI ont un ticket d’entrée globalement bien plus élevé, de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros. De plus, elles concentrent votre capital dans un seul domaine, l’immobilier, ce qui rend vos investissements plus vulnérables. Il en est de même d’un investissement en cryptolending ou dans l’or, par exemple.
5/ Disposer de garanties pour contrecarrer le risque du crowdlending
Selon le type de crowdfunding, les projets peuvent bénéficier de diverses garanties. En cas de défaillance du porteur de projet, elles sont alors activées et tout ou partie de votre argent vous est remboursé, parfois même avec les intérêts. En immobilier, un collatéral (hypothèque, Garantie Autonome à Première Demande -GAPD-, caution, nantissement…) est souvent de mise ; en crowdlending automatique, des garanties de rachat existent.
Si vous placez vos économies en bourse ou en monnaies électroniques, vous n’avez aucune garantie. Si les cours chutent, vous pouvez perdre l’intégralité de votre placement en quelques minutes. Personne ne vous remboursera.
Guide pour devenir rentier en crowdfunding
Après avoir vu tous les avantages à utiliser le crowdlending pour se créer un revenu passif, voyons concrètement comment procéder. Cela ne va pas se faire du jour au lendemain, même si…
Comment se passe l’investissement en prêt ?
Au sein de la famille du crowdfunding, le crowdlending représente d’investissement participatif en prêt. Vous allez prêter votre argent sur différentes plateformes qui proposent des prêts aux entreprises ou aux particuliers.
Après avoir placé une petite somme d’argent sur un projet, vous percevez des intérêts selon une périodicité fixée d’avance : à l’échéance du prêt, tous les ans, tous les mois ou tous les jours. Les prêts peuvent se conclure pour des durées variables de quelques jours à quelques années (rarement plus de 3). Le capital peut vous être remboursé à la fin du projet ou tout au long de sa mise en œuvre.
Le principal et les intérêts sont payés sur votre portefeuille en ligne sur la plateforme directement. Il ne vous reste plus qu’à prélever le nécessaire en guise de rente et de réinvestir le reste. A moins que votre capital soit plus que suffisant, les retraits que vous effectuerez sur vos portefeuilles électroniques empêcheront la production des intérêts composés.
Quelles plateformes privilégier pour devenir rentier en crowdfunding ?
Pour percevoir la rente la plus confortable possible, il est nécessaire de s’orienter vers les meilleurs rendements, sans pour autant prendre des risques inconsidérés. Aussi une sélection peut être faite dans les plateformes de crowdfunding immobilier, de crowdlending aux particuliers, voire quelques autres pépites. Il est utile de diversifier les sous-jacents afin de mieux répartir les risques. Le mieux est de voir sur la page des bonus celles qui répondent le mieux à vos objectifs.
L’essentiel dans ce choix va être d’éviter le pire du crowdlending. Quelques belles faillites (Grupeer…) nous rappellent les risques à placer son argent n’importe où, les retards ahurissants de certaines plateformes (CrowdEstor…) doivent aussi alerter, comme les nombreux témoignages sur des problèmes techniques récurrents et autres (ViaInvest…). Il importe de faire une bonne sélection afin de ne pas voir sa rente disparaître des conséquences de multiples pertes.
Découvrez les choix de Théa qu’elle nous a partagés lors d’une interview exclusive.
Quels paramètres prendre en compte ?
Si vous décidez de vivre du crowdlending, de multiples optimisations seront sans doute judicieuses pour vous permettre de dé-serrer la ceinture. Aussi, vous devrez penser, par exemple, à investir une somme d’argent suffisante sur une plateforme afin de bénéficier du programme de fidélité et ainsi doper votre rendement. Mais de nombreux trucs sont à connaître pour booster sa rentabilité globale.
Le cash-drag est l’ennemi numéro un de l’investisseur professionnel. Ce terme désigne le délai pendant lequel votre argent patiente tranquillement sans dégager de rendement entre deux investissements. Un bon gestionnaire de portefeuille mettra en place un suivi aux petits oignons afin de le limiter au maximum. Il est en effet nécessaire de suivre tous ces prêts afin de s’assurer qu’aucune somme ne reste improductive, tant pour les investissements manuels qu’automatiques.
De plus, la question des impôts est centrale. Si votre résidence fiscale est en France, vous pouvez être imposé à la flat tax (30 %), voire, dans certains cas au barème, selon les revenus que vous anticipez. Vous devez aussi envisager l’optimisation que constitue le PEA, mais attention au délai de 5 ans. Si l’intégralité de vos revenus provient du crowdlending se pose aussi la question de la possibilité d’être requalifié en tant qu’investisseur professionnel (comme c’est le cas des traders) et donc de relever des Bénéfices Non Commerciaux (BNC). Mais a-t-on déjà vu ça ?
Mais en devenant rentier, vous avez l’opportunité de vous expatrier plus facilement, libéré des contraintes spatiales. Il existe quelques pays offrant une fiscalité plus mesurée et même nulle en ce qui concerne le crowdfunding. Si tel est votre choix, veillez à bien respecter les conditions afin de ne pas vous retrouver dans l’impossibilité de revenir un jour en France, comme certains.
Éviter les pertes, la clé du succès du rentier en crowdfunding
Si vous comptez sur votre capital pour vous fournir un revenu, il est bien évident qu’il vaut mieux éviter qu’il ne fonde comme neige au soleil à cause des pertes. Le crowdlending reste un placement à risque. Ainsi, le capital (sauf cas particulier), les intérêts et les échéances ne sont pas garantis.
Dès lors, votre capacité à éviter les pertes est primordial. Il existe des protections, comme évoqué plus haut, avec les collatéraux et les garanties de rachat. Mais il faudra aussi compter votre compétence à faire les bons choix en termes de plateformes, de porteurs de projet et de projets.
Malgré votre attention de chaque instant à tous les petits détails, il est toutefois fort peu probable que vous y échappiez totalement. Les défauts qui se transforment en perte (souvent partielle) peuvent arriver, surtout lorsqu’il s’agit d’un portefeuille à 6 chiffres. Aussi, il importe d’en prévoir l’éventualité afin d’éviter d’avoir le couteau sous la gorge.
Combien d’argent faut-il pour être rentier en crowdfunding ?
Pour entrer dans les calculs concrets, il va falloir faire des hypothèses En crowdfunding, il est assez accessible de tabler sur un rendement moyen de 10 % par an. En faisant les bons choix, un investisseur aguerri pourra compter sur davantage, 11-12-13 %, mais garder de tels rendements dans le temps long est loin d’être une évidence. Partons donc sur 10 % de rentabilité moyenne annuelle.
Simulation de rentes issues du crowdfunding
Évaluer le capital nécessaire pour vivre des rentes du crowdlending dépend de votre train de vie, de vos habitudes et ambitions. Certains se contentent de peu alors que d’autres ont les billets qui leur brûlent les doigts. Pour savoir ce qui vous correspond, partez de la réalité de vos dépenses actuelles et fermez les yeux pour vous projeter dans une vie de rentier et en ébaucher les changements financiers.
De plus, pour une juste simulation du capital à détenir pour vivre de la rente du crowdfunding, il faut intégrer un delta. Mieux vaut prévenir que guérir. Pour tenir compte à la fois du cash drag et des pertes éventuelles, une diminution de 10 % est appliquée au rendement dans la simulation.
NB : Il pourra être plus sécurisant de garder une petite somme liquide (en LEP ou en yield farming) en complément pour mieux gérer ces risques.
Voici un tableau récapitulatif de la taille du portefeuille en crowdlending, selon nos hypothèses, afin de financer une rente d’un certain montant. Son estimation s’entend avant impôt.
Revenu annuel | Capital investi |
15 000 € | 166 667 € |
20 000 € | 222 222 € |
25 000 € | 277 778 € |
30 000 € | 333 333 € |
35 000 € | 388 889 € |
40 000 € | 444 444 € |
Vous pouvez voir qu’avec environ 200 K€, il est possible de dégager un revenu un peu supérieur au smic. Cette somme correspond au prix d’une maison standard dans beaucoup de régions françaises, mais elle peut être insuffisante pour acheter un appartement de 2 pièces dans une ville prisée.
Ensuite, il faudra soustraire l’imposition éventuelle. Le cas classique en France suppose de diminuer le revenu de 30 %, ce qui n’est pas négligeable. Mais, comme évoqué avant, il existe d’autres options et mieux vaut les anticiper afin d’optimiser et de sécuriser le rendement.
Comment devenir rentier en crowdlending ?
Maintenant que vous savez combien il vous faut pour vivre de vos rentes, voyons comment parvenir à ce niveau de capital au moyen du crowdlending. En effet, à moins que vous n’ayez quelques économies ou un bien immobilier, vous allez devoir commencer par faire fructifier votre capital et investir une partie de votre salaire.
Là encore, il faut faire des hypothèses pour mieux visualiser les cas de figure. Partons d’un investissement mensuel de quelques centaines d’euros par mois en crowdfunding, avec toujours une rentabilité moyenne annuelle de 10 % et la décote de 10 % pour les risques de cash drag et de pertes. Voilà différents exemples en fonction de votre capacité d’investissement :
Investissement mensuel | Capital à 5 ans | Capital à 10 ans | Capital à 15 ans | Capital à 20 ans |
100 € | 7 599 € | 19 497 € | 38 124 € | 67 290 € |
200 € | 15 198 € | 38 993 € | 76 249 € | 134 579 € |
300 € | 22 797 € | 58 490 € | 114 373 € | 201 869 € |
400 € | 30 396 € | 77 986 € | 152 498 € | 269 158 € |
500 € | 37 995 € | 97 483 € | 190 622 € | 336 448 € |
600 € | 45 594 € | 116 979 € | 228 746 € | 403 738 € |
700 € | 53 193 € | 136 476 € | 266 871 € | 471 027 € |
800 € | 60 792 € | 155 973 € | 304 995 € | 538 317 € |
900 € | 68 391 € | 175 469 € | 343 119 € | 605 606 € |
1 000 € | 75 990 € | 194 966 € | 381 244 € | 672 896 € |
Dans cette simulation là, les intérêts composés vont faire leur travail. L’argent placé mois après mois au fil des années rapporte toujours davantage. Il faut penser sa capacité d’investissement mensuel en fonction de son revenu bien évidemment, mais aussi en anticipant les rentrées d’argent moins régulières, telles que les cadeaux en espèces, les 13e mois, les héritages…
Selon l’âge que vous avez, cela vous paraîtra plus ou moins faisable et intéressant. Il est bien évident que si vous avez 20 ans, investir 300 € par mois pendant 20 ans pour arriver aux 200 K€ évoqué plus haut est stimulant. Mais si vous avez 40 ans et plus, le défi n’aura pas la même saveur… D’une façon générale, plus vous avez un apport en capital conséquent pour débuter, plus votre progression vers l’indépendance financière ira rapidement.
Notez qu’il faut soustraire l’imposition pour avoir une meilleure vue de la progression, à moins de tout mettre dans un PEA…
Rentier en crowdfunding : Etes-vous sur le chemin ?
Les concepts d’indépendance financière et de revenus passifs font beaucoup de bruit depuis plusieurs années déjà. Les recherches web sur les manières de devenir riche rapidement et les escroqueries en la matière explosent aussi. Il est donc nécessaire de se montrer prudent.
Pourtant, des solutions sérieuses existent pour s’affranchir du travail lorsqu’il n’est pas source d’épanouissement. Le crowdlending offre des rendements attestés depuis plusieurs années déjà. Les simulations proposées dans cet article sont loin d’être fantaisistes ou excessivement optimistes. Devenir rentier en crowdfunding est donc bel et bien une option réaliste.
Un investisseur consciencieux, réfléchi et obstiné pourra rapidement se dégager des revenus passifs qui pourront se transformer en une rente à plus ou moins long terme. Le chemin n’est pas nécessairement simple et facile, mais il existe. Alors, que décidez-vous ?
Vous pouvez aussi vouloir découvrir :