[ITW] Comment Nadia a réagi à l’impact de l’inflation sur son épargne

Il est fréquent d’associer l’investissement en ligne au risque financier, avec des barrières d’entrée élevées qui peuvent sembler inaccessibles pour beaucoup. Cependant, l’histoire que nous partageons aujourd’hui illustre qu’investir n’est pas réservé aux joueurs intrépides et irresponsables. Elle nous démontre aussi que le Livret A, comme tout autre compte d’épargne, n’est pas un refuge sûr pour protéger son argent durement gagné, en particulier du fait de l’impact de l’inflation.

J’ai fait la connaissance de Nadia via ce blog il y a quelques mois à peine. C’est une mère célibataire freelance, qui a récemment pris conscience de l’importance de sécuriser son avenir financier. Découvrons son parcours, guidé par l’éducation financière, le désir de protéger son autonomie financière, ainsi que le choix réfléchi d’investir via le crowdlending.

Sommaire

Morgane : Bonjour Nadia, merci d’être ici pour partager ton expérience. Peux-tu te présenter brièvement ?

Nadia : Bonjour, je suis ravie de partager mon expérience sur ton blog. Je m’appelle Nadia, j’ai 34 ans, et je vis à Compiègne avec ma fille de 5 ans, Emma. En tant que mère célibataire, ma priorité a toujours été de trouver l’équilibre entre ma carrière et ma vie de famille. Je travaille en tant que consultante freelance dans le domaine de la publicité Facebook depuis trois ans, ce qui me permet de bénéficier de la souplesse dont j’ai besoin pour m’occuper d’Emma tout en poursuivant ma carrière.

M : Peux-tu nous parler de ce qui t’a amenée à t’intéresser à la gestion financière et à l’investissement ?

N : Bien sûr, ma prise de conscience en matière de gestion financière et d’investissement est plutôt récente. Pour être honnête, pendant longtemps, j’ai simplement géré mon argent au jour le jour, sans trop réfléchir à l’avenir. Je suppose que c’était en partie dû au fait que je vivais au jour le jour, entre mon travail en tant que freelance et mon rôle de mère célibataire.

Mais l’année 2022 a été un véritable électrochoc pour moi. Lorsque l’inflation a augmenté de manière significative et que tous les médias en ont parlé, j’ai commencé à réaliser que l’argent que je gagnais perdait de sa valeur. Cela m’a poussée à me demander comment je pouvais protéger mon épargne, non seulement pour moi, mais aussi pour l’avenir d’Emma.

J’ai commencé à lire des articles, à acheter des livres sur l’éducation financière et à discuter avec des personnes en ligne. Plus je m’informais, plus je réalisais que l’investissement était un moyen de faire travailler mon argent et de contrer l’impact de l’inflation sur son épargne. C’est ainsi que j’ai commencé à m’intéresser sérieusement à la gestion financière et à l’investissement, et je continue d’apprendre chaque jour.

M : L’année 2022 a vu une augmentation significative de l’inflation en France, atteignant +5,2 %. Quelles ont été tes premières réactions et réflexions ?

N : Comme je l’ai mentionné, cette augmentation importante de l’inflation en 2022 a été un véritable choc pour moi. J’avais déjà entendu parler de l’inflation, bien sûr, mais je n’avais jamais vraiment réalisé à quel point cela pouvait avoir un impact concret sur mes finances personnelles et mon épargne.

Ma première réaction a été l’inquiétude. Je me suis demandée si je devais revoir ma manière de gérer mon argent, si je devais modifier mes priorités financières pour protéger mes économies. Au début, j’ai commencé par faire des recherches pour comprendre ce qu’était réellement l’inflation, comment elle fonctionnait, et surtout, comment elle pouvait affecter mon budget et mes économies.

J’ai réalisé que si je continuais simplement à laisser mon argent dormir sur un Livret A, il perdrait de la valeur au fil du temps à cause de l’inflation. C’était un déclic pour moi, car je ne voulais pas que l’argent que j’avais durement gagné ne valle plus rien.

C’est à ce moment-là que j’ai commencé à regarder des moyens d’investir mon argent. Je voulais bien m’informer et opter pour des solutions peu risquées pour tenir compte de mes responsabilités en tant que mère célibataire et de la variabilité de mes revenus en tant que freelance. J’ai compris que l’investissement était un moyen de protéger mon épargne et de la faire fructifier, et j’ai décidé de me lancer dans cette nouvelle aventure.

M : Mais concrètement, comment as-tu constaté l’impact de l’inflation sur ton argent, tes économies, ton épargne ?

N : Un moment où j’ai vraiment réalisé l’effet de l’inflation, c’était lorsque j’ai comparé le coût de certains produits de base au fil des mois. Par exemple, les prix des aliments du quotidien ont augmenté de manière significative en peu de temps. Ce que j’achetais régulièrement, comme le lait, les œufs, ou même les fruits et légumes, coûtait de plus en plus cher. J’ai vu que mon budget alimentaire mensuel devenait de plus en plus serré, et je devais réduire mes dépenses ailleurs.

Un autre exemple concerne le carburant. Je faisais souvent le plein de ma voiture pour les trajets quotidiens et pour des sorties avec ma fille. C’est dès le mois de janvier de l’année dernière que j’ai vu les effets des hausses du prix du diesel sur mes dépenses de déplacement. Et mois après mois, la situation s’est aggravée, et je me suis rendu compte que j »y consacrais une part de plus en plus importante.

Au fond, beaucoup de situations de la vie quotidienne m’ont fait comprendre que l’argent que je conservais sur mon Livret A ne faisait que perdre de sa valeur. Je réalisais que si je ne prenais pas des mesures pour contrer l’impact de l’inflation, mon pouvoir d’achat diminuerait au fil du temps.

M : Comment la prise de conscience de l’impact de l’inflation sur ton épargne a changé ta perception de l’argent et de la gestion financière ?

N : L’impact de l’inflation a radicalement changé ma perception de l’argent. Avant cela, je voyais l’argent principalement comme un moyen de couvrir mes besoins immédiats et de subvenir aux besoins d’Emma, sans trop me préoccuper de l’avenir.

Mais cette augmentation de l’inflation m’a fait réaliser que l’argent n’est pas statique, qu’il ne reste pas le même au fil du temps. Mon attitude a évolué. J’ai commencé à considérer l’argent comme un outil capable de travailler pour moi si je le gérais intelligemment.

Je me suis rendu compte que la gestion financière ne se limite pas à payer les factures et à mettre de l’argent de côté. C’est une démarche pour maximiser la valeur de chaque euro que je gagne, à investir judicieusement pour protéger mon épargne de l’impact de l’inflation, et à préparer un avenir financier plus stable pour moi et ma fille.

La gestion financière est devenue pour moi un processus d’apprentissage permanent. Je suis devenue plus consciente de l’importance de l’éducation financière, et j’ai commencé à réfléchir à des stratégies d’investissement pour mettre mes économies à mon service. Cela a changé ma perception de l’argent en le transformant d’un simple moyen de subsistance en un moyen d’assurer un avenir financier plus sûr. C’est devenu une partie essentielle de ma vie quotidienne et de mes priorités.

M : Comment gérais-tu ton Livret A avant ta prise de conscience, et comment le gères-tu aujourd’hui ?

N : Auparavant, avant de percevoir l’impact réel de l’inflation sur mon épargne, je virais tout l’argent que je ne dépensais pas sur mon Livret A. Et je dois bien avouer qu’il était plein ! Je n’investissais pas, car je pensais qu’en tant que mère célibataire, ma responsabilité était de ne pas risquer de perdre de l’argent. Je voyais l’investissement un peu comme le casino, un jeu dangereux et irresponsable.

Lorsque l’inflation est montée en flèche, j’ai réalisé que le taux d’intérêt du Livret A ne suivait pas l’inflation, ce qui signifiait que mon argent perdait réellement de sa valeur au fil du temps. J’avais jusqu’alors pensé que j’étais responsable en épargnant régulièrement, mais, finalement, je découvrais que c’était faux et que je m’étais trompée, par ignorance.

J’ai pensé alors fermer mon Livret définitivement. Mais, après réflexion, j’ai décidé de le garder afin d’y stocker mon épargne de précaution. Cela me permet d’avoir une gestion claire des économies que je souhaite garder disponibles en cas d’urgence.

M : Parles-nous de ta stratégie d’épargne de précaution et d’investissement.

N : Ma stratégie d’épargne de précaution a évolué au fil des mois depuis l’électrochoc vécu en 2022. Au début, j’ai voulu stopper nette la perte de valeur provoquée par l’impact de l’inflation sur mon épargne laissée sur mon Livret A. Je l’ai vidé assez largement. C’est ainsi que j’ai pu obtenir un capital de quelques milliers d’euros pour me lancer dans l’investissement.

Mais je souhaitais rester prudente, car j’avais tout à fait conscience de débuter dans l’investissement. J’ai donc pris mon temps pour me former et m’informer des différentes options d’investissement existantes. J’ai investi progressivement au fur et à mesure que je comprenais parfaitement les solutions de placements.

Pour garder une certaine liquidité, j’ai opté en partie pour le crowdlending qui offre des projets à court terme. Pour limiter les risques, j’ai aussi choisi des obligations. Cela me permet de préserver la valeur de mon argent face à l’inflation tout en ayant un accès rapide en cas de besoin.

M : Comment calcules-tu aujourd’hui ton épargne de précaution ?

N : Mon calcul a évolué au fil du temps. Au début, lorsque j’ai pris conscience de l’impact de l’inflation, j’étais excessivement prudente. Mais j’ai tout de même pu investir de belles sommes rapidement !

Dans un premier temps, je suis partie sur ce que j’ai lu sur le web et j’ai conservé l’équivalent de 6 mois de bénéfice net. Donc, j’ai gardé 11.400 euros sur le Livret A. Puis, j’ai pris conscience que cela représentait une somme énorme. J’ai réalisé qu’être excessivement prudente signifiait que je laissais dormir une grande partie de mon argent, qui perdait de sa valeur.

J’ai beau avoir un chiffre d’affaires variable, généralement entre 1.500 et 3.400 euros par mois, je n’ai pas besoin de plus de 10.000 euros en cas d’urgence. A mesure que j’ai acquis de l’expérience et que j’ai appris à mieux gérer mes finances, j’ai ajusté ma stratégie, et j’ai diminué progressivement mes économies sur le Livret A.

Aujourd’hui, je calcule mon épargne de précaution de façon plus raisonnée. J’estime mes dépenses essentielles et je tiens compte de l’impact de l’inflation, mais je n’épargne plus une marge de sécurité aussi importante. Je suis devenue plus confiante dans ma capacité à gérer les variations de revenus, grâce à une gestion plus efficace de mes finances.

En conséquence, je prévois une épargne de précaution d’environ 2.000 euros, couvrant mes dépenses essentielles et une petite marge pour l’inflation. Cela me permet de maintenir un équilibre entre la prudence financière et l’investissement plus actif, tout en ayant confiance dans ma capacité à gérer les imprévus.

M : Que réponds-tu aux personnes qui disent qu’il faut une épargne de précaution représentant 6 mois de salaires ?

N : C’est ce que j’ai fait au début, mais cela m’est apparu comme très largement excessif. C’est sûrement un objectif valable pour certaines personnes et cela peut fournir une sécurité financière importante en cas de difficultés imprévues.

Mais je dirais que chaque situation est unique. En tant que mère célibataire avec des revenus variables, j’ai dû adapter ma stratégie en fonction de ma réalité. Une telle somme représente un manque à gagner colossal et un important capital qui perd de sa valeur du fait de l’impact de l’inflation sur l’épargne.

Au lieu de cela, j’ai choisi de calculer mon épargne de sécurité en fonction de mes besoins réels et de ma tolérance au risque. Cela m’a permis de conserver une certaine flexibilité financière pour investir davantage dans l’avenir de ma fille et moi-même. Il faut aussi comprendre que j’ai opté pour des investissements à court terme avec le crowdlending, ce qui me permet d’avoir une rotation assez rapide de mes placements.

A chacun de voir ce qui lui semble préférable pour protéger son épargne et s’adapter aux conditions économiques changeantes. Si 6 mois de dépenses correspondent à vos besoins et objectifs, c’est fantastique. En fin de compte, la clé est de gérer vos finances de manière à répondre à vos besoins spécifiques.

M : En tant que mère célibataire, tu as une double responsabilité, à la fois envers toi-même et envers ta fille, Emma. Comment cela influence-t-il tes décisions d’investissement et ta tolérance au risque ?

N : Ma responsabilité envers Emma est toujours au centre de mes décisions financières. Cela signifie que je préfère généralement opter pour des investissements plus sûrs et stables, car je ne veux prendre aucun risque inutile qui pourrait compromettre notre sécurité financière.

Cependant, en même temps, j’ai appris à trouver un équilibre entre la prudence et la recherche de rentabilité. Je veux m’assurer que nous sommes financièrement à l’aise à long terme, en particulier pour préparer l’avenir d’Emma, que ce soit pour ses études ou d’autres besoins importants. La clé pour moi, c’est la diversification de mes investissements et leur sélection rigoureuse.

M : Gérer des revenus variables en tant que freelance peut être un défi. Peux-tu partager des stratégies que tu utilises pour gérer ces variations tout en investissant pour l’avenir ?

N : Oui, la gestion de revenus variables parfois peut être compliquée, mais il existe des stratégies qui peuvent un peu atténuer cette incertitude tout en investissant pour l’avenir. Il faut aussi dire que j’ai une activité professionnelle assez solide. J’ai près de 10 ans d’expérience dans mon métier, même si je ne suis à mon compte que depuis 3 ans, et j’ai une clientèle fidèle et, je crois, plutôt satisfaite de mes services.

Pour tenir compte du fait que mes revenus peuvent varier d’un mois à l’autre, j’ai établi un budget mensuel que je suis tout au long du mois. Je distingue les dépenses essentielles des autres. Et j’ajuste les dépenses non essentielles en fonction de l’évolution de mon chiffre d’affaires du mois. Cela me donne une base solide pour gérer mes finances.

Ensuite, j’ai mon Livret A où je conserve une épargne pour les urgences. Cela me permet de pallier les mois difficiles sans trop de privation. Les bons mois, je reconstitue mon filet de sécurité, et j’investis les sommes restantes. J’investis régulièrement dans des solutions à faible risque, comme des obligations ou des placements à court terme.

M : Peux-tu préciser quels types d’investissement tu as choisi d’explorer ?

N : Pour le moment, je me suis lancée dans les obligations, via un PEA, et le crowdlending, uniquement. Je suis en ce moment, en pleine réflexion sur d’autres options. Je pense que je vais compléter avec des ETF afin d’avoir une plus grande diversification de mes investissements.

M : Le crowdlending est devenu un moyen populaire d’investir en ligne. Pourquoi as-tu choisi cette méthode d’investissement en particulier ?

N : j’ai opté pour le crowdlending parce que c’est une méthode d’investissement en ligne qui m’a semblé adaptée à ma situation. Je voulais opter pour une solution de court terme pour ne pas m’engager sur une trop longue période. Cela me permet d’avoir des résultats rapidement et éventuellement de pouvoir réorienter mon épargne.

Je cherchais aussi un moyen de faire fructifier mon argent de manière prudente tout en évitant les risques élevés associés à certaines autres formes d’investissement. Le crowdlending offre un bon équilibre entre un rendement intéressant et un niveau de risque gérable.

M : Depuis ta prise de conscience de l’impact de l’inflation sur ton épargne, quelles sont les leçons que tu as apprises en cours de route ?

N : Au cours de ma courte expérience avec le crowdlending, j’ai appris notamment que la diversification est essentielle. Il est plus sûr de répartir ses investissements sur différentes plateformes et de nombreux prêts pour réduire le risque.

Ensuite, la recherche est cruciale. Avant d’investir dans un projet, je prends le temps d’examiner les détails, de comprendre l’emprunteur et le but du prêt, ainsi que les garanties éventuelles. Cela m’a aidée à prendre de bonnes décisions.

De plus, la patience est une vertu. Les prêts en crowdlending ont généralement une durée fixe, ce qui signifie que l’argent est bloqué pendant un certain temps. Il est important de s’attendre à cette immobilisation et de ne pas compter sur ces fonds à court terme.

Par ailleurs, je recommande de surveiller régulièrement ses investissements et d’ajuster sa stratégie si nécessaire. Le crowdlending peut être soumis à des risques, et il est important de rester informé de l’évolution de ses prêts.

M : Comment choisis-tu les plateformes de crowdlending sur lesquelles tu investis ?

N : Le choix des plateformes de crowdlending est une étape qui m’a pris pas mal de temps au début. J’hésitais beaucoup. Je tergiversais. Je doutais de moi. Avec l’expérience, j’ai fini par définir un processus de sélection reposant sur quelques critères qui me semblent essentiels :

  1. Je privilégie les plateformes qui ont une bonne réputation dans le domaine du crowdlending et qui sont transparentes concernant leur fonctionnement, leurs frais et leurs certifications.
  2. Je regarde les indicateurs de performance de la plateforme, notamment les retards, les défauts et les rendements moyens. Cela me donne une bonne idée de ce à quoi je peux m’attendre.
  3. J’apprécie particulièrement les plateformes qui mettent en place de bonnes garanties et qui proposent des ticket d’entrée bas. Cela renforce ma confiance dans la plateforme.
  4. J’aime avoir accès à une grande variété de types de prêts, par secteur d’activité et type d’emprunteur. Cela me permet de diversifier davantage mon portefeuille.

M : Sur quelles plateformes t’es-tu lancé ?

N : Je n’ai pas ouvert plein de comptes à droite et à gauche dès le départ. J’ai été progressivement en m’inscrivant au fur et à mesure. J’ai aujourd’hui investi sur 12 plateformes en les choisissant dans 3 catégories :

  • Crowdfunding immobilier : La Première Brique, Lymo, Raizers et ClubFunding
  • Energie verte : Enerfip, Miimosa, Lendopolis et Lendosphère
  • Divers : Les Entreprêteurs, Wiseed, BienPrêter et PretUp

M : Ce sont tous des sites français. Pour quelles raisons ne t’intéresses-tu pas aux plateformes étrangères ?

N : Si je n’investis pas hors de France, c’est pour des raisons de sécurité. Les garanties offertes par le régulateur en France me tranquillise beaucoup plus que d’autres pays dont je ne connais pas précisément les systèmes.

C’est peut-être un aspect qui va évoluer dans le temps, à mesure que je gagnerai en confiance. Mais pour le moment, ce choix me semble plus sûr, tout en m’offrant une très grande variété de projets, à l’exception des prêts aux particuliers bien sûr.

M: Quels sont tes critères de sélection des projets ?

N : Pour les projets de crowdlending, je cherche avant toute chose à bien comprendre de quoi il s’agit. Autrement dit, je prends le temps de bien lire tout le dossier pour parfaitement saisir l’objet du prêt, le profil de l’emprunteur et les conditions précises, telles que le délais, le taux, la périodicité des remboursements.

Ensuite, je m’attarde toujours sur deux aspects qui sont importants pour moi :

  1. La complexité du projet : Plus un projet est complexe, plus les risques augmentent. Donc, je privilégie les opérations plus simples.
  2. Les garanties offertes par l’emprunteur : Si le prêt présente de bonnes garanties, c’est un plus. Ça ajoute une couche de sécurité.

M : Ça fait maintenant une petite année que tu t’es lancée. Comment as-tu réparti tes investissements ?

N : J’ai procédé de façon très mathématique afin d’avoir une diversification optimale. Aujourd’hui, j’ai investi 24.500 € répartis en 4 quarts quasi-identiques entre le PEA avec des obligations, les 3 catégories de crowdlending.

Ensuite, j’essaye d’avoir une égale répartition entre les différentes plateformes et pareil avec les obligations. Mais je m’adapte en fonction du ticket d’entrée. C’est bien plus facile d’investir quand le montant minimum demandé est bas. C’est pour ça que j’ai un peu de retard dans ma répartition avec ClubFunding et Raizers.

M : Envisages-tu une stratégie d’investissement à long terme pour toi et Emma ? Comment envisages-tu l’avenir en termes d’objectifs financiers et d’investissements ?

N : J’ai commencé à réfléchir à une stratégie d’investissement à plus long terme pour moi et Emma. Mon objectif principal est de nous assurer un avenir financier stable et sécurisé.

À court terme, je continue de maintenir une épargne de précaution pour faire face aux dépenses imprévues et aux variations de revenus. En même temps, je recherche des investissements qui me permettront de préserver et de faire fructifier mon argent, comme le crowdlending et d’autres options à faible risque. Je suis en pleine réflexion sur une nouvelle solution à ajouter prochainement à mon arc d’investisseuse.

À plus long terme, je souhaite intégrer à ma stratégie des objectifs spécifiques, notamment pour les études d’Emma et la constitution d’un patrimoine pour ma retraite. Je travaille sur la mise en place d’un portefeuille d’investissement qui aidera à atteindre ces objectifs.

Je prévois aussi et surtout de continuer à renforcer mon éducation financière, car je crois que c’est un outil déterminant pour garantir l’avenir. J’espère aussi pouvoir transmettre à Emma les compétences nécessaires pour prendre en charge sa propre situation financière lorsque le moment sera venu.

M : Pour les femmes qui se trouvent dans des situations similaires, cherchant à investir pour se protéger de l’impact de l’inflation sur leur épargne et pour sécuriser leur avenir financier, quelles étapes recommanderais-tu pour débuter dans le monde de l’investissement en ligne ?

N : Je dirais de commencer par te familiariser avec les bases de la gestion financière, sans rien de trop compliqué, juste de quoi te sentir à l’aise. Ensuite, établis un budget qui colle à ta réalité pour bien comprendre ce que tu peux investir sans te priver. Pense à construire une petite épargne de précaution, même si c’est modeste, c’est un premier pas essentiel.

Quand tu es prête à investir, prends ton temps pour explorer différentes options et trouve ce qui te convient le mieux. Ne mets pas tout ton argent dans le même panier, diversifie un peu. C’est important, car ça réduit les risques.

Fais des recherches pour trouver des plateformes d’investissement en ligne réputées qui correspondent à tes objectifs d’investissement, mais ne te perds pas dans les détails. Sois patiente, les résultats ne viennent pas du jour au lendemain. La gestion de ton argent, c’est un apprentissage constant. Plus tu en sauras, mieux tu pourras prendre des décisions éclairées pour toi et ta famille. L’important, c’est de commencer, même doucement, et d’apprendre en chemin.

M : Pour terminer, je te laisse le mot de la fin. Quel message d’inspiration aimerais-tu partager ?

N : En fin de compte, ce que j’aimerais partager, c’est que le chemin vers la sécurité financière et l’indépendance est à la portée de chacun, quel que soit le point de départ. Il n’est jamais trop tard pour réagir à l’impact de l’inflation sur son épargne et prendre et prendre le contrôle de ses finances.

L’éducation financière est la clé. Il faut prendre le temps nécessaire pour s’informer et apprendre. Vous avez le pouvoir de bâtir un avenir solide pour vous-même et vos proches. Alors, lancez-vous, soyez confiante, et prenez des décisions financières avisées pour un avenir meilleur. Votre avenir financier est entre vos mains.